J'ai les pouces verts, non ?
Les bords du Tarn, sur un transat, un crochet entre les mains, c'est mer-veil-leu-se-ment doux. Et je remercie mon homme de m'avoir laissé prolonger ces moments, dans ma bulle, au-delà de ce que ce que ses capacités de tenir en place pouvaient me laisser espérer.
Du coup, mon écharpe fleurie avance bien plus vite que je l'imaginais en l'entamant. Il faut dire que j'y prends beaucoup de plaisir. C'est un projet idéal pour la débutante que je suis (je sais bien que je l'ai déjà dit, mais puisque que ça se confirme...). Les explications du catalogue sont claires, d'autant qu'elles sont doublées d'un diagramme qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une loupe à portée de main pour déchiffrer.
Alors, les filles, je vous le promets, un Capes de crochet n'est pas indispensable pour se lancer. (Et un Capes de maths n'est pas, à proprement parler, de ce point de vue en tout cas, un handicap non plus ;-).
Reste le point épineux, l'opération honnie : le planquage des fils, avant l'assemblage. Eh bien, au retour de l'Aveyron, passé le Massif Central dont mon regard peinait à se détacher, je me suis attelée à ça. Je ne pense pas mentir en vous disant que, dans ces conditions-là, c'est passé comme une lettre à la poste. C'est mieux de rentabiliser intelligemment son temps (12 heures de route, quand même) plutôt que de casser les oreilles du chauffeur en lui infligeant le jeu qui consiste, à partir de la plaque d'immatriculation de tous ceux qui vous doublent, à prouver que vous avez encore de beaux restes en géo.