Levons l'ambiguité
J'ai vu chez Rachel (pas la peine de vous mettre le lien, elle est connue comme le loup blanc) qu'il y a une nouvelle lubie sur les blogs en ce moment : les mini-moi. Voilà ma contribution :
Des deux, laquelle est moi, je n'en ai pas la moindre idée. Ce que je sais, en revanche, c'est que dix pas derrière (à gauche), il y a un petit bonhomme de 9 ans : mon frère. Celui-là même qui, accablé, à notre naissance, disait : "pourquoi deux ?". Sur presque toutes les photos de cette époque, il est comme ça, dix pas derrière. C'est sa place. Nous deux, on occupe le devant de la scène.
Celle-ci je l'aime beaucoup, justement parce qu'il est là, partie intrégrante de la photo et non pas présent par hasard. Oui, je l'aime vraiment, quand bien même ma mère aurait pu attendre le lendemain du jour où nous prenions la pose pour jouer à la coiffeuse...
Si bien qu'aujourd'hui, je ne rate jamais une occasion de le prendre en photo. ça le fait ronchonner, forcément, c'est un sauvage. Par exemple, il sait faire des kilomètres à travers champs et talus pour éviter la route et les rencontres qu'elle occasionne.
Donc, levons l'ambiguité : le paysan de la photo d'hier, ce n'est pas mon homme, mais mon frère. Et j'aime autant que ce soit ma belle-soeur qui se le coltine, parce qu'il a un caractère de chiotteien.